La marche à la guerre

La marche à la guerre.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Deutschesreich1939fr.jpg

Extraits du traité de Versailles (1919) De nombreuses mesures sont prises pour limiter le pouvoir militaire de l'Allemagne, et protéger ainsi les États voisins. Les causes militaires forment la cinquième partie du traité. L'Allemagne doit livrer 5 000 canons, 25 000 avions, ses quelques blindés et toute sa flotte (qui se sabordera dans la baie écossaise de Scapa Flow). Son réarmement est strictement limité (art 164) . Elle n'a plus droit aux chars, à l'artillerie et à l'aviation militaire (art 198). Son armée sera limitée à un effectif de 100 000 hommes  (art 160) et le service militaire aboli (art 162).

http://www.dailymotion.com/video/xbsngn_la-belgique-et-la-hollande-face-a-l_news

Comment le Reich devient-il si vaste ? L’Allemagne peut-elle attaquer sans armée ?

1-      Le réarmement et militarisation de la Rhénanie.

http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu02014/les-troupes-allemandes-reoccupent-la-rhenanie-violant-ainsi-les-traites-internationaux.html

a-      Le réarmement allemand.

De 1933 à 1934, les dépenses d’armement sont multipliées par 6 en Allemagne. Puis elles augmentent régulièrement jusqu’en 1939 passant de 0,9 milliard de marks à 38,6 milliards de marks.

L’effort porte surtout sur des armes nouvelles et offensives (avions, char d’assaut…).

En octobre 1936, Hitler envoie des troupes en Espagne soutenir le général Franco dans son coup d’Etat contre la République du Frente Popular. Il peut ainsi tester ses nouvelles armes et faire quelques ajustements (bombardiers stukas par exemple).

b-      La Rhénanie remilitarisée.

Suite au traité de Versailles, la France et la Belgique occupent la Rhénanie et la Ruhr jusqu’en 1925. Le traité de Locarno signé en Suisse le 16 octobre 1925 a permis à l’Allemagne de retrouvé sa souveraineté dans cette région en échange de sa reconnaissance de sa frontière avec la France.

Dès 1936, la Rhénanie est remilitarisée sans que les Européens ne réagissent. Après la réinstauration de la conscription (service militaire) en 1935, c’est la deuxième entorse d’Hitler au traité de Versailles sans réaction des Européens.

2-      L’expansion allemande en Europe centrale

a-      L’Anschluss

http://www.dailymotion.com/video/xl0ica_l-anschluss-1938_shortfilms?ralg=meta2-only#from=playrelon

À l'aube du samedi 12 mars 1938, l'armée allemande franchit les postes frontières autrichiens.

Vingt ans après sa défaite dans la Grande Guerre, l'Allemagne se fait à nouveau conquérante. Sans tirer un coup de feu, elle annexe la petite Autriche qui avait jusque-là résisté à ses pressions.

Comment en est-on arrivé là ?

Les visées de l'Allemagne sur l'Autriche remontent à la fin de la Grande Guerre.

En république d'Autriche, rescapée de l'empire austro-hongrois, les sept millions d'habitants parlent allemand, même si beaucoup, surtout à Vienne, la capitale, sont issus des diverses communautés de l'ancien empire : Hongrois, Slaves, Italiens, Juifs orientaux....

Dès la fin de la Première Guerre mondiale, beaucoup d'Allemands et d'Autrichiens songent fort naturellement à réunir les deux pays. Mais cette perspective leur est formellement interdite par le traité de paix de Saint-Germain-en-Laye de 1919.

Hitler soutien un parti nazi autrichien qui sème le désordre en Autriche.

Comme les Européens n’ont pas réagi à la création d’un service militaire (c’était interdit par le traité de Versailles) en 1935 et à la remilitarisation de la Rhénanie (aussi interdit par le traité de Versailles) en 1936, Hitler se sent libre de réaliser son rêve (il l’a écrit dans Mein Kampf dès 1925) d’unifier l’Allemagne et l’Autriche (son pays d’origine).

En février 1938, Hitler rencontre le Chancelier autrichien pour lui signifier ses intentions : réunir coute que coute l’Allemagne et l’Autriche (éventuellement par la guerre).

Les nazis autrichiens organisent alors de grandes manifestations pour forcer le gouvernement autrichien à accepter l’Anschluss, des drapeaux nazis flottent partout dans Vienne. Les troupes allemandes se massent sur la frontière et menacent d’attaquer.

Le 11 mars 1938 les troupes allemandes entrent en Autriche, le gouvernement démissionne.

Le 12 mars Hitler entre en Autriche sous les acclamations d’une foule immense. L’Autriche est rattachée à l’Allemagne sans réaction des Français ou des Anglais.

Le 10 avril 1938, les Autrichiens sont appelés à donner leur avis sur ce rattachement lors d’un vote contrôlé par les nazis (les isoloirs ne sont pas fermés, le bulletin de vote n’est pas déposé directement dans une urne scellée…)

 

Bulletin de vote du 10 avril 1938 : il est écrit : « Es-tu d'accord avec la réunification de l'Autriche avec le Reich allemand qui fut décrétée le 13 mars 1938, et votes-tu pour le parti de notre chef Adolf Hitler ? ». Le grand cercle est marqué Oui, le plus petit Non.

Le résultat officiel est un vote favorable à 99,08% en Allemagne et à 99,75% en Autriche.

b-      La fin de la Tchécoslovaquie

http://www.dailymotion.com/video/x6x1gd_les-accords-de-munich-29-septembre_news

http://www.dailymotion.com/video/xlmb19_les-accords-de-munich-de-septembre-1938_news#rel-page-2

La Tchécoslovaquie est un Etat né du démembrement (division) de l’Empire d’Autriche. La région des Sudètes est peuplée d’Allemands. Après l’Anschluss, les Allemands des Sudètes exigent leur rattachement à l’Allemagne nazie.

La crise atteint son paroxysme lorsqu'Hitler, invoquant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, annonce qu'il annexera, quoi qu'il arrive, le 1^er octobre 1938, sachant parfaitement que cela équivaut à une déclaration de guerre avec la France et le Royaume-Uni, alliés de la Tchécoslovaquie.

La France mobilise ses troupes  alors que, sur proposition de Mussolini, Hitler organise une conférence de la dernière chance.

Lors de cette conférence des 29 et 30 septembre 1938, les Premiers ministres français, Daladier, et anglais, Chamberlain acceptent le rattachement des Sudètes à l’Allemagne contre la promesse d’Hitler de cesser son expansion en Europe.

En France et au Royaume Uni le soulagement est immense. Seuls quelques hommes politiques critiques l’accord :

Léon Blum est partagé entre « un lâche soulagement et la honte » ; Winston Churchill a déclaré « Vous aviez le choix entre le déshonneur et la guerre. Vous avez choisi le déshonneur, et vous aurez la guerre »

c-      Exercice :

Même si pour l’opinion publique la paix semble avoir été sauvée à Munich, les différents gouvernements en sont-ils si surs ?

Qu’est-ce qui laisse penser que non sur ce graphique ?

 

3-      Les alliances militaires

Les Français semblent sur d’eux dans les années 30 : ils ont gagné la guerre en 1918 et ils ont une solide alliance avec le Royaume Uni. De plus,  ils ont fait construire une série de casernes fortifiées reliées entre elles par une ligne de chemin de fer souterrain (pour transporter des troupes rapidement) sur la frontière avec l’Allemagne, c’est la « ligne Maginot », qui doit les protéger de toute invasion allemande.

Hitler cherche lui aussi à signer des Alliances militaires solides :

L'Axe Rome-Berlin-Tokyo ou les forces de l'Axe fut créé le 26 septembre 1940 avec la signature du Pacte tripartite par l’Allemagne, l’Italie et le Japon qui formèrent ainsi une alliance militaire. Mais cette alliance s’est nouée entre 1936 et 1937.

Mais c’est le pacte germano soviétique qui assure Hitler de ne pas combattre sur deux front opposés comme ce fut le cas lors de la Grande Guerre. Ce Pacte germano-soviétique (ou Pacte Molotov-Ribbentrop) est le nom communément donné au Traité de non-agression entre l'Allemagne et l'URSS, signé le 23 aout 1939. Outre un accord de non-agression, ce pacte définissait aussi dans un protocole secret une répartition des territoires séparant l'Allemagne et l'URSS.

Fin aout 1939, ayant profité jusque là du pacifisme européen qui n’a opposé aucune réaction ferme face aux violations du traité de Versailles, tout est prêt pour Hitler. Reniant sa promesse aux Français et aux Britanniques, il attaque la Pologne afin de rattacher le couloir de Dantzig au Reich le 1 septembre 1939. Cette fois-ci, Français et Britanniques mobilisent, c’est la guerre !

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